Tourisme et loisirs

Viaduc du Viaur

La clé d'articulation du Viaduc du Viaur - (c) Jérôme Morel

Le viaduc du Viaur, un chef d’œuvre d’innovation

Exemple spectaculaire d'architecture métallique, le viaduc témoigne des prouesses techniques déployées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle en France pour le développement des transports. Inauguré en 1902 après 7 ans de travaux, le Viaduc du Viaur est situé entre Tarn et Aveyron, Tanus et Tauriac de Naucelle, sur la ligne de chemin de fer Toulouse–Rodez.

CHIFFRES CLÉS :

  •  3 800 tonnes de masse métallique
  •  460 mètres de long
  •  116 mètres de haut au-dessus de la rivière

En décembre 2021, l’État a classé le viaduc du Viaur au titre des Monuments Historiques. Il était inscrit sur la liste depuis 1984. L’État a ainsi décidé de renforcer la protection du viaduc du Viaur en raison de l'originalité de sa conception par l'ingénieur Paul Bodin de la société de Constructions des Batignolles, mettant en œuvre le principe des arcs équilibrés d'une seule portée. A l'aube de ses 120 ans, le viaduc bénéficie du plus haut niveau de classement national.

Ce statut de « monument historique » est une reconnaissance par la Nation de l’intérêt patrimonial du Viaduc du Viaur. Cette protection implique une responsabilité partagée entre les propriétaires (SNCF Réseau) et la collectivité nationale au regard de sa conservation et de sa transmission aux générations à venir.

Pour en savoir + sur le Viaduc du Viaur : consultez la brochure dédiée 

Un projet de classement au patrimoine mondial

Le viaduc du Viaur a intégré, en décembre 2018, un projet de classement au patrimoine mondial d’un ensemble de ponts métalliques à grande arche construits à la fin du XIXe siècle, une démarche qui rassemble aujourd’hui 6 ponts et 4 pays. 

L’initiative de candidature a vu le jour en Allemagne en 2017. Les élus de Solingen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie proposent le projet de candidature commune au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO regroupant des ponts européens à grande arche de la fin du XIXe siècle. 

LES 6 PONTS ENGAGÉS DANS LA DÉMARCHE

  • Allemagne : Müngstener Brücke (1893-1897) - Solingen-Remscheid
  • Italie : Ponté San Michele (1887-1889) - Paderno d’Adda-Calusco d’Adda
  • France : Viaduc de Garabit (1880-1884) - Saint-Flour Communauté pour Ruynes-en-Margeride et Val d’Arcomie
  • France : Viaduc du Viaur (1895-1902) - Pays Ségali Communauté pour Tauriac-de-Naucelle et la Communauté de communes Carmausin-Ségala pour Tanus
  • Portugal : Ponté Maria Pia (1875-1877) - Porto et Vila Nova de Gaïa
  • Portugal : Ponté Dom Luis I (1881-1886) - Porto et Vila Nova de Gaïa

OBJECTIF PARTAGÉ DE CES TERRITOIRES EUROPÉENS : protéger et mettre en valeur ce patrimoine industriel et le savoir-faire du génie civil avant-gardiste dans l’Europe de l’époque ; et ayant servi de modèle pour de nombreux ouvrages dans le monde.

Le projet, porté par un ensemble d’acteurs, rassemble des collectivités territoriales, des associations, des experts, qui travaillent à la définition des critères définissant la valeur universelle de l’ouvrage ; la constitution du dossier de candidature et son portage ; les dimensions éducatives et culturelles. Le portage de la candidature française s’organise autour de trois territoires : Saint-Flour Communauté pour le viaduc de Garabit, Carmausin-Ségala dans le Tarn et le Pays Ségali en Aveyron pour le viaduc du Viaur. Ces trois communautés de communes sont mobilisées pour faire rayonner les deux viaducs et tisser des liens entre eux. Les projets communs se poursuivent, notamment les échanges entre les centres de loisirs. 

une Association « Viaducs Garabit-Viaur / Ambition Patrimoine mondial »

Afin de coordonner la procédure de candidature française, une association a été créée en juillet 2021 dont les principes fondateurs sont une gouvernance partagée entre les deux territoires, dans une démarche d’ouverture permettant de fédérer de nombreux partenaires autour du projet. 

Les missions de l’association :

  •  Fédérer les partenaires français dans le cadre de la candidature au Patrimoine Mondial transnationale,
  •  Préparer et présenter la candidature des ouvrages français parmi la série retenue auprès du Ministère de la culture et des instances ad hoc,
  •  Coordonner les différents acteurs pour l’élaboration de la candidature,
  •  Agir en faveur de l’identification, la protection, la conservation et de la transmission aux générations futures de ce patrimoine culturel,
  •  Valoriser ces ouvrages d’art et sites emblématiques du patrimoine industriel français,
  •  Promouvoir la démarche de candidature de ces deux viaducs et faire rayonner leur territoire ; et organiser tout évènement à cet effet,
  •  Faciliter les échanges et le partage d’expériences entre les différents territoires et les acteurs parties prenantes,
  •  Développer la connaissance, l’éducation et la sensibilisation des habitants,
  •  Favoriser la participation citoyenne autour de cette candidature.

Parallèlement à cette démarche, les communautés de communes Pays Ségali et Carmausin-Ségala se sont engagées dans un projet d’aménagement et de valorisation du Viaduc du Viaur. Il s’agit de mener une réflexion globale et partagée sur les paysages et l’aménagement des espaces publics phares qui sont associés aux deux territoires et à l’héritage identitaire du viaduc entre les deux départements.

 

Office de Tourisme du Ségala Tarnais

Poour en savoir plus, contactez l'Office de Tourisme du Ségala tarnais : tourisme-tarn-carmaux.fr

Ecouter les podcasts :

Aire de Malphettes

Terrasse du Yunnan

Aire du Gô

Découvrir le Viaduc à travers la parole des habitant·es de la vallée

Entre Tarn et Aveyron, le Viaduc du Viaur se dévoile désormais au travers des récits oraux d’habitant·es. Un parcours sonore sera bientôt accessible au niveau des trois aires de vision du Viaduc : « Les Terrasses du Yunnan » côté Tanus, l’aire du Gô dans la vallée et la Halte Paul Bodin, côté aveyronnais. Des totems qui valorisent cet ouvrage remarquable seront installés dans les prochaines semaines sur les trois aires ; on y retrouvera des flaschcodes permettant d’accéder au parcours sonore.

Connaitre le Viaduc à travers la parole des habitant·es de la vallée

Parce qu’il n’y a pas meilleur guide que les habitant·es d’un lieu, adultes et enfants des villages de Tanus, Tauriac-de-Naucelle, Naucelle et Pampelonne ont partagé leurs anecdotes, passées et actuelles, avec qui veut bien l’entendre.

Le dispositif " Oreilles en balade " créé par Sophie Pillods – de l’association Partage de voix - permet de recueillir des tranches de vies et les histoires de la population puis de les transmettre à travers des enregistrements audio. Un concept déjà déployé en Aveyron sur d’autres parcours qui a convaincu les élu·es des Communautés de Communes Pays Ségali et Carmausin-Ségala.

Ainsi, deux réunions publiques ont permis d’aller à la rencontre de habitant·es prêt·es à donner de la voix et à transmettre leur mémoire pour ce beau projet. Une dizaine de témoins y a participé. L’équipe de Partage de voix a également collaboré avec deux classes dont les enseignantes ont associé ce travail sur le Viaduc du Viaur à leur projet pédagogique.

En complément des totems retraçant l’histoire du Viaduc à la fois sur sa construction et sur son impact pour le territoire hier comme aujourd’hui, cette proposition sonore enrichit l’expérience vécue par les visiteurs.

Un casque sur les oreilles ou bien en haut-parleur sur le téléphone, le regard à l’affût, il suffit de se laisser guider au fil des différents parcours et récits en français et en occitan.

Dans le Ségala, l’histoire se raconte, tantôt insolite, tantôt surprenante, ayant pour écho la belle vallée du Viaur.

Le viaduc du Viaur depuis l'Aire du Gô - (c) Jérôme Morel
Image d'archive